Description
Remontez le temps jusqu’en 1320, date que vous pouvez voir inscrite sur le fronton au-dessus du portail extérieur, portail condamné pour des raisons de sécurité, qui date du début du XVIIIème siècle. Au-dessus du porche, une vierge en pierre sculptée du XVIIème, inscrite à l’inventaire des MH, ainsi qu’une tête, elle-aussi sculptée, celle de son fondateur, GuiguesTrachi ou Guy Trachin, en bonnet et chevelure à boudin de l’époque. De l’ensemble prieural du début du XIVème siècle, il ne reste plus que la chapelle.
Le clocher est de style gothique, de forme octogonale sur base carrée il est entièrement construit en sombre granit du pays.
On raconte que la survie de ce bâtiment à travers les siècles résulte d’une part de chance. Alors que toutes les chapelles et églises furent saccagées et détruites durant les guerres de religion. Trachin resta debout.Les protestants avaient décidé de l’utiliser pour leur culte. Concrètement, la chapelle fut utilisée par les protestants pour leur culte de 1561 jusqu’à la proclamation de l’Edit de Nantes, en avril 1598.
La situation du prieuré se dégrada à la fin du XVIIème siècle. Au relâchement de la discipline s’ajoutait l’affaiblissement des revenus qui ne permettaient plus l’entretien des bâtiments et la subsistance d’une communauté. Pour enrayer cette situation, un Arrêt du Conseil d’Etat du Roi (oct. 1741) ordonnait le regroupement des prieurés. Trachin, ainsi que Peyraud et Verlieux furent rattachés à Notre-Dame d’Annonay. Ainsi s’éteignait le prieuré de Trachin, après quatre siècles d’existence…
En 1732, à la suite d’une mission, est érigée la Confrérie de Trachin, comprenant une congrégation d’hommes, sous le vocable de « la Nativité de la Vierge Marie », et une congrégation de femmes sous celui de « la Conception de la Vierge Marie ». En 1875, les deux congrégations sont réunies en une seule. C’est la guerre de 1939-1945 qui donne le coup de grâce à la Confrérie de Trachin. La dernière réception date de 1947.
Si aujourd’hui la chapelle ronronne, elle a rendu de bons et loyaux services à la ville durant de nombreuses années… Pendant trois-cents ans, son clocher servit de clocher paroissial. En effet, depuis l’effondrement du clocher de l’église Notre-Dame en 1552, jusqu’à la construction de celui de Saint-François en 1866, le clocher de Trachin fut le seul d’Annonay. En plusieurs circonstances, Trachin servit d’église paroissiale. D’abord après l’Edit de Nantes. La collégiale Notre-Dame, saccagée à plusieurs reprises, deviendra pendant trente ans, de 1568 à 1598, une véritable carrière où chacun vient se servir. Il faudra dix ans pour la restaurer. Trachin, alors seule église debout de la ville, abrita tous les services religieux de la paroisse. Cela lui valut d’ailleurs d’accueillir Saint François de Sales venu séjourner à Annonay. Après la Révolution, tandis que Notre-Dame pansait ses plaies, Trachin assura la relève. Enfin, pendant douze ans, de 1860 à 1872, la paroisse Saint Joseph de Cance, nouvellement érigée, eut recours à Trachin en attendant de pouvoir construire et utiliser son église.
En 1972, les Amis de Trachin sauvèrent la chapelle et menèrent à bien sa restauration. La chapelle est, à ce jour désacralisée. Elle est désormais un musée d’Art Sacré, exposant des objets de diverses paroisses alentour.
Ouverture
Du 01/01 au 31/12/2024, tous les jours.
Fermetures exceptionnelles les 1er janvier, Lundi de Pâques, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.
Extérieurs uniquement.
Infos complémentaires
- Services :Visites groupes guidées
- Paiement :ChèqueEspèces
- Langues parlées :Français